Transparency International exiger un changement à l'occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption
La lettre ouverte souligne la nécessité d'une action urgente de lutte contre la corruption pour garantir les droits fondamentaux
Berlin, le 11 juillet 2023 – À l'occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption et du vingtième anniversaire de l'adoption de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLC), Transparency International appelle les dirigeants de l'Union africaine (UA) à tenir leurs engagements en matière de lutte contre la corruption et à prendre des mesures concertées pour mettre fin à la corruption dans la région.
Dans une lettre signée par 28 de ses sections en Afrique, Transparency International souligne la nécessité d'accélérer les stratégies visant à lutter efficacement aux flux financiers illicites, de garantir aux citoyens africains des services de base sans corruption et de progresser vers la ratification et la mise en œuvre complètes de la convention.
La lettre a mis en évidence les développements dans la lutte contre les flux financiers illicites liés au commerce, notamment la création du Sous-Comité sur la fiscalité et les flux financiers illicites. Toutefois, la lettre exhorte également les États membres à mettre en place des registres centraux, vérifiés et publics de la propriété bénéficiaire et demande la mise en place de mécanismes régionaux plus solides pour faciliter la traque de la corruption transfrontalière à des fins d'enquête et de poursuites, conformément aux standards internationaux.
La lettre également souligné la nécessité de mettre un terme aux pratiques de corruption – qui exacerbent les inégalités en violant les droits fondamentaux des communautés locales, en particulier des groupes vulnérables – dans la délivrance des services essentiels et de gestion foncière en renforçant la protection des lanceurs d’alerte et les systèmes judiciaires. Enfin, la lettre met en évidence la nécessité des réformes fiscales harmonisées afin d'accroître les ressources disponibles pour le programme de développement de l'Afrique.
Bien que la ratification quasi universelle par les États africains de la CUAPLC soit louable, la lettre se termine en soulignant la nécessité d'intégrer la convention au niveau national et de mettre pleinement en œuvre ses provisions.
Lire la lettre complète en anglais et en français.
Fabrice K. Ebeh, directeur exécutif de Transparency International-Togo, a déclaré :
"L'adoption par les dirigeants africains de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, il y a deux décennies a montré un engagement résolu à lutter contre la corruption dans la région. Aujourd'hui, à une époque et dans une région où l'interaction entre la démocratie, la sécurité et le développement revêt une importance significative, il devient urgent pour eux de transformer ces engagements en actions résolues pour éliminer la corruption. Ce faisant, ils peuvent sauvegarder les droits fondamentaux des populations africaines."
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
Paul Banoba, Transparency International
Samuel Kaninda, Transparency International