Anti-corruption leader released in Niger while civil society continues to face pressure
Issued by Transparency International Secretariat
Le chef de file du mouvement anti-corruption Wada Maman, arrêté le samedi 22 aout à Niamey au Niger, à été libéré sous caution, ainsi que les huit autres personnes arrêtés le même jour. Son arrestation et l’intimidation continue de la société civile dans le pays demeure une grande inquiétude pour Transparency International (TI). Maman est le Secrétaire Général de la section nationale de TI, l’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption (ANLC).
Durant une audience à Niamey, les autorités nigériennes ont inculpé Maman une fois pour « participation à une manifestation interdite » et deux fois pour « destruction d'édifice et de monument publics » et «participation à la destruction d'un véhicule appartenant à autrui». Le jour de son arrestation, Maman ne participait pas à la manifestation puisqu’il partait de chez lui pour aller à la résidence d’un collègue. Maman est représenté par un conseil juridique.
Plus d’informations seront fournies au fur et à mesure de l’avancement du dossier.
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Transparency International (TI) s’inquiète fortement de l’arrestation au Niger de M. Wada Maman, membre du Bureau et Secrétaire général de l’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption (ANLC).
Son arrestation, ce samedi 22 août, a eu lieu alors que M. Maman se déplaçait dans la capitale nigérienne, Niamey. Il avait quitté son domicile pour se rendre chez un autre membre de l’ANLC et était en train de passer d’un minibus-taxi à un taxi régulier quand des membres de la Garde Républicaine lui ont demandé de les suivre. Depuis, M. Maman a été détenu sans inculpation à un camp de la police dans la ville et n’a pas eu accès à un avocat. TI réclame un processus légal, en bonne et due forme et transparent, ainsi qu’un accès immédiat à un avocat.
M. Maman est un membre fondateur de l’ANLC et est un des membres les plus actifs de la coalition Publiez Ce Que Vous Payez au Niger, connue sous le nom de ROTAB. Au vu de l’intimidation croissante des activistes de la société civile travaillant sur les questions de transparence et de bonne gouvernance, les représentants de la société civile, y compris M. Maman, avait récemment suspendu leur participation à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractive (ITIE) au Niger, un processus pour renforcer la transparence dans la gestion des ressourcegz
En plus de son travail dans le domaine de la lutte contre la corruption, M. Maman est secrétaire général du Front Uni pour la Sauvegarde des Acquis démocratiques (FUSAD), un réseau d’ONG établis dans le but de préserver les structures démocratiques dans le contexte de la crise politique actuelle au Niger. L’ANLC est membre de ce réseau.
Dans une lettre ouverte envoyée au mois de juillet au Président du Niger Mamadou Tandja, l’ANLC, soutenue par 48 sections de TI de par le monde, a appelé le gouvernement à respecter l’Etat de droit, garantir l’indépendance du système judiciaire et protéger les institutions démocratiques, nécessaires à la transparence, la redevabilité et la bonne gouvernance.
Des manifestations ce weekend dernier contre la modification de la constitution par le Président Tandja afin de renouveler son mandat ont mené à au moins une dizaine d’arrestations, selon divers articles de presse. Maman ne faisait pas partie de ces manifestants. Le Président Tandja a aussi dissolu la cour constitutionnelle et le Parlement du Niger dans le cadre de réformes systémiques et d’un referendum pour lui accorder un troisième mandat présidentiel. Les prochaines élections parlementaires auront lieu le 20 Octobre
DĂ©clarations additionnelles
- PCQVP est vivement préoccupé par la multiplication des actes de répression à l’encontre des militants de la transparence au Niger
- Appel urgent de l'Observatoire pour la Protection des DĂ©fenseurs des Droits de l'Homme
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