UN MOMENT DÉCISIF POUR LA TRANSPARENCE ET LA BONNE GOUVERNANCE AU ZIMBABWE
Issued by Transparency International Secretariat
Les sections de Transparency International en Afrique, en tant que membres d’une coalition mondiale vouée à la lutte contre la corruption, appellent toutes les parties prenantes aux négociations concernant le futur du Zimbabwe à garantir une transparence complète du processus politique. La crise politique, économique et humanitaire qui frappe le Zimbabwe ne pourra être résolue que si les pourparlers qui doivent reprendre ce week-end se tiennent dans un climat de transparence et de redevabilité politique vis-à-vis des citoyens. Les violences et intimidations généralisées et continues, notamment à l’encontre des représentants de la société civile, doivent cesser immédiatement.
Dans un « Protocole d’accord » signé entre le ZANU-PF, le parti du Président Mugabe, et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) ce 22 juillet 2008, toutes les parties ont confirmé leur engagement à « bâtir une société libre de toute violence, peur, intimidation, haine, clientélisme, et corruption, et basée sur la justice, l’équité, l’ouverture, la transparence, la dignité et l’égalité », et ont promis d’adhérer à « un dialogue mutuel dans le but de créer une réelle solution viable et permanente à la situation au Zimbabwe ». La situation actuelle au Zimbabwe, où les citoyens et la société civile craignent des représailles pour toute critique ou pour avoir demandé des comptes, ne reflètent pas l’esprit de cet accord.
Transparency International croît fermement qu’une solution viable et une société libre de toute corruption et fondée sur la transparence n’est possible que si les dirigeants politiques rendent comptes aux citoyens. Qu’aucune information régulière ne soit fournie sur l’évolution ou les résultats des pourparlers menace la légitimité et la crédibilité de tout le processus.
Il est vital que les organisations de la société civile, notamment celles qui distribuent l’aide humanitaire à un peuple Zimbabwéen souffrant, soient autorisées à opérer librement à travers le pays. Sans liberté d’expression et de rassemblement pacifique, la corruption et les autres formes d’abus de pouvoir ne pourront pas être surmontés. L’arrestation et l’interrogation d’activistes a résulté en un climat de crainte, de méfiance et d’impunité qui doit cesser immédiatement.
En ce moment décisif pour le Zimbabwe, les sections de Transparency International en Afrique forment un front panafricain solidaire en soutien de TI Zimbabwe, pour demander que les pourparlers qui vont bientôt reprendre soient fondés sur la transparence et le principe de redevabilité politique. Le respect pour une participation active des citoyens et des ONG qui réclament des comptes de leurs hommes politiques est crucial pour aider le peuple du Zimbabwe a surmonter ses souffrances actuelles.
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Signé par: Association Algérienne de Lutte contre la Corruption (TI Algeria), TI Cameroon, Ghana Integrity Initiative, TI Kenya, Center for Transparency and Accountability in Liberia, Transparency International Initiative Madagascar, Transparency Mauritius, Transparence Maroc, Association Nigérienne de lutte contre la Corruption, Transparency in Nigeria, Forum Civil (TI Senegal), National Accountability Group (Sierra Leone), TI South Africa, TI Uganda, TI Zambia
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